Exposition du 20 mars au 19 juin 2022
Vernissage samedi 19 mars à 18h, en présence d’artiste
Cette exposition s’organise en contre point de "Je(u) augmenté". Le commissaire du centre d’art, Jean-Paul Blanchet, réunit quatre artistes - Nicolas Darrot, Alain Josseau, Florent Lamouroux, Lucien Murat - dont les travaux de factures plus classiques se réfèrent plus ou moins directement aux pratiques et aux conséquences sociales qu’induit un univers imprégné par l’électronique.
INTENTION
Les travaux de ces artistes surlignent les distorsions entre réel et représentation qu’induisent les nouvelles technologies de l’image et de leur diffusion, directement ou par contamination des perceptions et des pratiques.
Nicolas Darrot créé des mécaniques insolites qui s’articulent pour faire naître de nouvelles créatures électroniques, entre science et robotique. Il offre ainsi avec ses robots anthropomorphes ou zoomorphes, à la manière d’un fabuliste, une vision poétique encore que d’une inquiétante étrangeté de ce monde saturé d’électronique, qui pourrait pour un peu, flirter avec les étoiles.
Les Å“uvres peintes ou les maquettes/installations d’Alain Josseau dévoilent comment s’opère la manipulation de l’information à partir d’images apparemment objectives, plus particulièrement celles produites par la virtualisation croissante du fonctionnement des armées et la conduite des actes de guerre. Alain Josseau nous incite ainsi à adopter une distance critique et active des images issues des médiums actuels.
En réaction à une certaine absurdité de notre monde, Florent Lamouroux pousse le bouchon de la parodie grotesque. Que ce soit par la performance, l’installation ou la photographie, il se joue des codes et des attentes pour interroger en profondeur, mais sur un mode apparemment léger, la question de l’altérité, de la rébellion et tant d’autres problématiques essentielles. Ainsi, ses hommes bleus, sortes de clones ou de zombis échelle1, sont les figures inquiétantes et absurdes, personnes disponibles et manipulables, d’un monde menacé d’uniformité.
Lucien Murat subvertit la technique traditionnelle de la tapisserie, empreinte d’une tradition médiévale puis domestique, par un imaginaire dont les références tutoient l’ultra violence des jeux vidéo, de la bande dessinée, des mangas japonais… Il assemble des canevas pour composer une toile de fond sur laquelle il peint des figures d’un tout autre registre, qui ne sont pas sans évoquer les guerriers suréquipés et les combats gratuits et absurdes des jeux vidéo. De là naissent des scènes improbables et un réjouissant chaos.
Petit journal d’exposition à consulter ici
FESTIVAL Les Printemps de Haute-Corrèze
Cette exposition est organisée dans le cadre du festival "Les Printemps de haute-Corrèze" dédié pour cette 19e édition au numérique.
Le festival est organisé du 14 avril au 21 mai sur le territoire.
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