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Pays-Bas, l’autre pays des beaux-arts
du 20 mars 2020 au 21 mars 2020.
Diaporama

Cette exposition a dû être annulée pour cause de confinement lié au Coronavirus

INTENTION

Lorsque l’on pense à l’art en Hollande, les noms de Rembrandt, de Rubens ou de Vermeer viennent immédiatement à l’esprit et à travers eux celui d’un âge d’or de la peinture aux Pays-Bas qui courre du XV au XVII siècles. On pense ensuite aux pré-impressionnistes, à Johan Jongkind, Vincent Van Gogh ou aux figures singulières de l’abstraction que sont Bram Van Velde, César Domela, Piet Mondrian et le mouvement de Stijl dont l’écho résonne encore aujourd’hui.

Ouverts sur la mer et donc sur le monde, Les Pays-Bas qui partagent une identité flamande avec leur voisin belge, sont traversés par des influences venues aussi bien d’Allemagne que du Royaume-Uni. Ils sont souvent nommés par l’une de ses provinces : la Hollande.

Les Pays-Bas sont pour le grand public difficiles à cerner. Leur image est surchargée de clichés de moulins, de canaux, de coiffes blanches amidonnées, de canaux gelés, de polders, de spéculos, de meules de fromages vendues sur le marché d’Alkmaar. Ils ont pourtant une identité propre, marquée par l’histoire. En art celle-ci est ancienne et forte depuis le XVème siècle et se maintient au fil des siècles, égrenant à chaque grande période, ses génies.

A cause du poids de ce passé, des effets de l’intégration européenne et de cette position de carrefour dans le coeur économique de l’Europe, la scène artistique néerlandaise contemporaine, au-delà des cercles professionnels et d’initiés, se fond dans un ensemble qui en brouille les contours. Si la création néerlandaise est au diapason de la création européenne, largement sans frontière, on peut déceler des singularités dans le traitement de l’espace, de la lumière ou par la persistance de thématiques ou de formes qui puisent dans l’histoire.

L’exposition dont le titre pastiche un slogan publicitaire célèbre, est organisée dans le cadre de la 17ème édition du festival Les Printemps de Haute Corrèze, coordonné et animé par le Centre d’art de Meymac depuis sa création. _Ce festival pluridisciplinaire regroupe les énergies d’une vingtaine d’associations locales. Il alterne thèmes de société et découvertes d’un pays à travers sa culture. Le collectif a choisi pour l’année 2020 de s’intéresser aux Pays-Bas, au travers de leur histoire, leur culture, leur cuisine, l’écologie, la littérature et le cinéma. Ce choix n’est pas fortuit. Il répond au grand nombre de néerlandais visitant notre région ou qui se sont installés en Limousin, Dordogne ou Quercy.
Retrouvez le programme, ainsi que de nombreuses informations en téléchargement ci-dessous.

L’exposition au Centre d’art propose dans les 900 m2 d’exposition, un choix représentatif et exigeant, de la création contemporaine aux Pays-Bas, en rassemblant les travaux des artistes plasticiens, dont une création réalisée in situ par Krijn de Koning.

Commissariat : Jean-Paul Blanchet & Caroline Bissière

LES ARTISTES

Marian Breedveld, Robbie Cornelissen, Ronald Cornelissen, Elspeth Diederix, Rineke Dijkstra, Marcel van Eeden, Bob Eikelboom, Voebe de Gruyter, Teun Hocks, Willem van den Hoed, Henriëtte van ’t Hoog, David Jablonowski, Folkert de Jong, Natasja Kensmil, Ellen Kooi, Krijn de Koning, Katinka Lampe, Erik Mattijssen, Mark Manders, Paulien Oltheten, Satijn Panyigay, Renie Spoelstra, Berend Strik, Lily van der Stokker, Anne de Vries, Marijke van Warmerdam, Willem Weismann, Guido van der Werve, Marcel Wesdorp, Bas de Wit, Robert Zandvliet, Edwin Zwakman

Des ateliers Jeune Public devaient également être proposés.

En téléchargement
-* un document présentant la teneur de cette exposition.
-* Programme PHC 2020
-* Newsletter et activités PHC 2020

Exposition Pays-Bas
Programme PHC Pays-Bas
PHC 2020 - Newsletter - Activités
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Où est la différence ?
du 6 juillet 2020 au 18 octobre 2020.
Diaporama
ARTISTES :  WOOD Heidi ; GOUJON Camille ; GILOUX Pierre-Jean ; LUCARIELLO Saverio ; QUESNIAUX Bernard ; RICKETT Sophy ; EMARD Justine ; BERTRAND Amélie ; MITOUT Marie-Claire ; CLÉRON Céline ; GARRAUD Olivier ; NOLAN Alexander ; COINDET Delphine ; SCHULZE Andreas ; LEBLON Guillaume

Exposition du 4 juillet au 11 octobre 2020. - Prolongée jusqu’au 18 octobre 2020

Intention

La question posée est celle du genre dans le domaine des arts plastiques. C’est en réalité une non question.

L’intérêt d’une oeuvre se situe dans ce qu’elle apporte en termes de réflexion, de pertinence, de sensibilité et d’inventivité. Elle vaut par ce qu’elle communique plus que par l’identité (au sens large) de son créateur. L’équilibre d’une exposition s’établit sur ce plan, dans un sens ou dans l’autre (plus de femmes ou d’hommes) selon le thème abordé ou le médium privilégié sans se soucier d’une parité.

Le choix du Centre d’art de Meymac a été de garder la distance, de composer un programme plus en médiateur qu’en influenceur, de ne pas agir seulement en fonction de savoirs, d’affinités, de goûts, mais en pensant à qui il s’adresse. Il reste que la question est posée avec de plus en plus d’insistance et de force. Immédiatement c’est la place des artistes femmes qui est visée.

Entre eux les différences de style, de créativité, de qualité, d’ambition, de pertinence sont nombreuses. Elles dépendent de leurs centres d’intérêt, des médiums privilégiés, de leurs tempéraments, de leur histoire, de leur environnement culturel et, sans doute peut-on le reconnaître, de préoccupations, de sensibilités, voire de manières d’aborder un thème (tant par son contenu que dans son esthétique) selon qu’il est une femme ou un homme.

Ce ne sont pas ces différences qui sont visés ici mais la question plus radicale, bien que sous-jacente et jamais dite, de la reconnaissance d’une équivalence de talents. Convaincus par cette évidence, l’exposition pose le problème par l’absurde en réunissant sept binômes d’artistes femmes/hommes dont les travaux ont des préoccupations et/ou des proximités formelles.

A chacun de regarder les œuvres pour elles-mêmes et pour ce qu’elles lui apportent, de les hiérarchisées selon ses préférences pour des raisons fatalement multiples et probablement la plupart du temps à côté de la question qui était posée.

Les artistes

Amélie Bertrand, Céline Cléron, Delphine Coindet, Justine Emard, Olivier Garraud, Pierre-Jean Giloux, Camille Goujon, Guillaume Leblon, Saverio Lucariello, Marie-Claire Mitout, Alexander Nolan, Bernard Quesniaux, Sophy Rickett, Andreas Schulze, Heidi Wood.

En plus

Visite commentée tous les mercredis à 15h jusqu’au 26 août et dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, samedi 19 et dimanche 20 septembre à 14h30.
Petit Journal de visite avec le billet d’entrée

Légende visuel : Sophy Rickett, "Vauxhall bridge", 1995, photographie noir et blanc. Courtesy de l’artiste. Graphisme : Mathilde Dubois.

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Première - 2020
du 7 novembre 2020 au 28 février 2021.
Diaporama
ARTISTES : ; BEAUCOURT Antoine ; COIGNOUX Tifaine ; COUTURIER Mathilde ; FONTANIE Lola ; GRISOT Boris ; TORNAMBE Robin & CHOPY Jeanne ; ARNAUD Elise ; MINISINI Clémentine ; SABRIE Mathis ; STORUP Frédéric

Exposition visible jusqu’au 28 février 2021 pour les professionnels et la presse sur rdv auprès de Céline, ainsi que sur la page dédiée consultable ICI

  • Cette exposition présente le travail d’une sélection de jeunes diplômés des écoles d’art de Angoulême-Poitiers, Bourges et Clermont-Ferrand.
  • Avec : Élise Arnaud, Antoine Beaucourt, Tifaine Coignoux, Mathilde Couturier, Lola Fontanié, Boris Grisot, Clémentine Minisini, Mathis Sabrié, Frédéric Storup, Robin Tornambe & Jeanne Chopy.

UN PROGRAMME PROSPECTIF

Première est un programme prospectif porté par le centre d’art contemporain de Meymac avec une sélection de diplômés d’écoles d’art partenaires, à qui il est proposé une exposition et l’écriture d’un texte critique.

Le principe de l’exposition est simple. Le centre d’art constitue, chaque année un jury différent, composé de personnalités du monde de l’art (critiques d’art, commissaires, artistes, directeurs de centres d’art…), qui se rend dans les écoles partenaires à la rencontre des diplômés de dernière année. À la suite de la sélection, les artistes participent activement au montage de leur exposition, accompagnés par l’équipe du centre d’art. Pour les artistes retenus, cette "première" exposition est une façon de confronter leur travail au regard de divers professionnels de l’art et d’affirmer leurs recherches artistiques.

NOUVEAUTE 2020

Pour cette année 2020, le centre d’art décide de confier la sélection et le commissariat de l’exposition à une seule personne. Il s’agit de Aurélie Faure.

"Pour cette 26ème édition, Première change de formule et invite un.e commissaire d’exposition à sélectionner dix jeunes artistes fraichement diplômé.e.s parmi trois écoles partenaires, pour concevoir une exposition au centre d’art contemporain de Meymac. Un projet réalisé dans un contexte particulier, soit en quelques semaines au lieu de plusieurs mois*. Une énergie singulière et stimulante où une réponse commune à cette situation s’est dessinée : le collectif et l’expérience. À travers l’installation, la performance, la collaboration, le récit et le partage, Première vous invite à découvrir une génération d’artistes explorant les réponses possibles à l’évolution d’un monde dont ils sont l’avenir.

Derrière l’aspect insaisissable de pratiques immatérielles et/ou éphémères, se révèle la volonté et la nécessité de « faire de l’art », et non pas de « produire de l’art » : une démarche pragmatique et cohérente face aux urgences qui se dressent devant nous."

Aurélie Faure

*La crise sanitaire liée à la Covid19 a perturbé l’organisation de l’année et de la sélection 2020.

Aurélie Faure est commissaire d’exposition indépendante et auteure. Diplômée des beaux-arts (2007), elle étudie ensuite le droit et les sciences politiques (2009). Cette formation marque son regard et anime avec vigueur les projets qu’elle réalise. Dès 2010, elle s’investit auprès des artistes de sa génération traitant de géopolitique et de problématiques environnementales, sociales et économiques. Son engagement se traduit par le commissariat et la production d’expositions, d’éditions et de textes propices à une réflexion critique de notre société. À partir de 2017, elle développe une pratique critique et curatoriale à travers la production d’objets sonores, radiophoniques et audiovisuels, en collaboration avec des artistes plasticien.ne.s, auteur.e.s, et musicien.ne.s. Les formes développées tendent à la rencontre, à la transmission et à la résistance. En 2020, elle dirige ses recherches et interroge la notion de « Posture ».

LES ARTISTES / LES ECOLES PARTENAIRES

Mathilde Couturier, Clémentine Minisini, Mathis Sabrié issus de l’École Européenne Supérieure de l’Image Angoulême-Poitiers,
Tifaine Coignoux et Boris Grisot issus de l’École Nationale Supérieure d’art de Bourges,
Élise Arnaud, Antoine Beaucourt, Lola Fontanié, Frédéric Storup, Robin Tornambe & Jeanne Chopy issus de l’École Supérieure d’art de Clermont-Métropole.

Petit journal en téléchargement ci-dessous

Crédit photo : Vincent Blesbois

Petit Journal
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Maxime Thoreau
du 7 novembre 2020 au 7 mars 2021.
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ARTISTES :  THOREAU Maxime

Exposition visible jusqu’au 28 février 2021 pour les professionnels et la presse sur rdv auprès de Céline.

Maxime Thoreau est né en 1990. Il est diplômé de l’ENSA Bourges en 2015. Il vit et travaille à Meymac. // www.maxime-thoreau.com.

INTENTION

Maxime Thoreau convoque dans son travail le dessin, la sculpture et l’architecture.   
La sculpture emprunte aux courants fonctionnalistes. Son esthétique, au-delà des références industrielles, flirte avec l’architecture brutaliste qui participe d’une même vision machiniste.
Maxime Thoreau n’est pas cependant un chantre de cet univers. Il en est un observateur critique qui, dans son rôle d’artiste, tente de saisir la fascination qu’exerce l’outil et au-delà la machine. S’il se situe au niveau d’un regard esthétique, il n’évacue pas l’impression que suscite l’expansion de la forme et sa puissance intrinsèque. Ses volumes qui souvent associent matériaux premiers (bois et fer) et béton, métaphorisent la production industrielle, non pas dans une dimension critique mais comme un constat descriptif étayant la fascination que ces constructions qui forment notre modernité, exercent. La puissance d’un cylindre, l’énergie cinétique d’une roue ou simplement d’une courbe, la précision technique et l’intelligence conceptuelle d’un mécanisme horloger, d’un rouage, l’évidence formelle d’un outil.  
Une des fonctions principales des artistes est d’interroger le monde pour en révéler les dynamiques sous-jacentes et de permettre la mise à distance des éléments structurels qui constituent l’environnement matériel et mental du quotidien. Le plasticien ne s’exprime pas avec des mots, il analyse avec des formes qui proposent, comme le ferait un texte, des dépassements de la perception du réel. 
Maxime Thoreau poétise l’univers mécanique et électromécanique qu’il exhibe. Ses dessins et ses photographies en soulignent la finesse et la beauté intrinsèque qui ne sont pas seulement le produit de la main, mais aussi d’une intelligence rationnelle qui reste, pour l’instant, le propre de l’homme.

Jean-Paul Blanchet, 2020.

Crédit photo : Vincent Blesbois

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Thomas Vergne
du 7 novembre 2020 au 7 mars 2021.
Diaporama
ARTISTES :  VERGNE Thomas

Exposition visible jusqu’au 28 février 2021 pour les professionnels et la presse sur rdv auprès de Céline.

Thomas Vergne est né en 1991. Il est diplômé de l’ENSA Paris en 2015. Il vit et travaille à Paris. // www.thomasvergne.com

INTENTION

Les recherches formelles de Thomas Vergne sur l’économie dynamique de la couleur, se situent délibérément dans le prolongement des travaux de Blinky Palermo, d’Imi Knoebel et plus encore d’Ellsworth Kelly. Leur influence revendiquée, dégagée des résonances figuratives des papiers découpés de Matisse, est sensible dans les petits formats polychromes. Au-delà d’une conceptualisation architecturée de la couleur, Thomas Vergne tente d’en appréhender la dimension générative : la lumière (la couleur étant fondamentalement l’effet de la réflexion de la lumière sur un support, une texture). Elle irradie la surface des binômes composés en deux plages égales : l’une de couleur chaude l’autre de couleur froide, l’une claire l’autre sombre, comme une tension électrique entre les deux pôles d’une pile. Elle semble sourdre de l’arrière des carrés qui composent ses damiers monochromes. Elle flotte comme une vapeur d’eau sur un sol mouillé, chauffé par les rayons du soleil, à la surface de l’oeuvre Quod Scripsi Scripsi.

Cette préoccupation de la lumière comme constitutive de l’œuvre et composante du regard sur celle-ci est quelque fois métaphorisée par l’adjonction à l’arrière de la surface peinte, d’un éclairage qui l’auréole et la fait flotter dans l’espace, la décollant du mur ou du sol support. Sunset, une pièce au sol, aplat de forme géométrique recouvert à la feuille d’or, flotte ainsi à distance du sol sur une nappe de lumière. L’œuvre d’art qui vise l’essence, entre spiritualité et matière, est détachée du réel.
Une vidéo illustre la dynamique de cette recherche. Un jeu de lumière et d’ombre sur une feuille de papier à dessin (dessein) blanc qui ondule, animée par les mouvements de l’air produit par son déplacement. Forme première et concise, comme une saisie presque documentaire du travail formel de la lumière.

Jean-Paul Blanchet, 2020.

Crédit photo : Vincent Blesbois

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Piotr Klemensiewicz
du 7 novembre 2020 au 7 mars 2021.
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ARTISTES :  KLEMENSIEWICZ Piotr

Exposition visible jusqu’au 28 février 2021 pour les professionnels et la presse sur rdv auprès de Céline.

Piotr Klemensiewicz est né en 1956. Il est diplômé de l’école supérieure des beaux-arts de Marseille (actuelle ESADMM) en 1979, où il enseigne à partir de 1986. Il vit et travaille à Marseille.

INTENTION

Le travail de Piotr Klemensiewicz n’est ni véritablement abstrait, ni proprement figuratif, encore qu’on y rencontre des formes identifiables comme des maisons, des cheminées d’usine ou des encriers, ou qu’il présente certains tableaux comme des paysages. Il se situe dans un entre deux que l’on pourrait nommer « Abstraction Figurative », proche de l’évocation plutôt que de la représentation. Il se réfère à des réalités matérielles, topographiques et visuelles et à une charge émotionnelle qu’il sédimente, filtre, rumine, épure, dont il ne retient que les éléments constitutifs essentiels : couleur, lumière, texture, non pas sous la forme d’une nomenclature, mais rassemblées dans une vibration sensitive. Ses « Paysages » sont des essences de paysage comme les huiles essentielles par rapport aux plantes. Une conceptualisation, une abstraction concrète qui ne résulte pas d’un pensée rationnelle descendante, mais sourd apurée, après un long cheminement, un ruminement intérieur, mémoire d’une émotion filtrée dans le souvenir. Il y a du palimpseste dans ses « Paysages ».  
Les bandes monochromes verticales ou moins souvent horizontales, pratiquent le même écart à l’égard de la peinture en elle-même dont la nature profonde est de dynamiser la surface en captant la lumière, au moyen d’une juxtaposition de couleurs traitées ici de manière égale. Leur effritement à la base, évoque aussi bien la conclusion d’un coup de pinceau rapide que (par ce délitement) la longue histoire de la peinture.  
Ce déplacement du rapport au réel, la transcription qu’il opère, s’origine sans doute dans son histoire personnelle (toute création recèle une part autobiographique) marquée par l’exil de ses parents depuis la Pologne. Territoire perdu que peine à reconstituer la mémoire et, pour lui qui ne l’a pas connue, le bruissement des mots, de rares photographies qui ne transmettent qu’une réalité labile, lacunaire que l’émotion doit assembler pour lui donner une cohérence. Un entre deux mémoires, celle qu’il vit et celle qu’il s’imagine.  
Les bandes, les écrans badigeonnés ou les damiers, dans une série au titre explicite Never Been Here - NBT, cachent (occultent) un paysage photographié à deviner. La maison, un quasi-hiéroglyphe, se réduit à un signe iconique, ossature sans épaisseur. Associée au tapis kilim qui lui sert d’assise, elle symbolise le territoire, au moins un espace intérieur. A moins que ce collage ne soit une métaphore du souvenir (cette illusion de mémoire, diffuse et reconstruite) qui à la manière d’un tapis volant relierait d’un souffle des espaces éloignés ou des temps inaccessibles. L’encrier renvoie à l’écriture, aux mots qui conservent et témoignent, comme la peinture, pour les temps à venir.

Jean-Paul Blanchet, 2020.

Piotr Klemensiewicz s’est vu confier pour cette 15e édition, la réalisation du Calendrier de l’Avent, visible du 1er décembre 2020 au 6 janvier 2021 sur la façade de l’abbaye. Il est éclairé de 17h à minuit. Plus d’infos

Crédit photo : Vincent Blesbois

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Calendrier de l’Avent 2020 : Piotr Klemensiewicz
du 1er décembre 2020 au 6 janvier 2021.
Diaporama
ARTISTES :  KLEMENSIEWICZ Piotr

Calendrier sur la façade du centre d’art, visible du 1er décembre 2020 au 6 janvier 2021. Eclairé de 17h à minuit.

Depuis 2005, le Centre d’art participe à l’effervescence qui précède les fêtes de fin d’année en proposant à un artiste d’envergure internationale de transformer l’une des façades du bâtiment en un Calendrier de l’Avent monumental.

Tout comme l’enfant qui chaque jour du 1er au 24 décembre ouvre la case pour en déguster le chocolat et ritualiser son impatience, les donateurs, les meymacois et très largement le public, sont invités chaque soir à découvrir un nouveau sujet, lorsque l’une des fenêtres de l’abbaye s’illumine.
Visible en journée, le calendrier est éclairé de 17h à minuit.

Le Centre d’art décide de confier la réalisation du Calendrier de l’Avent 2020 à Piotr Klemensiewicz

LE PROJET

Cette période de l’année est celle où nous allons vers la nuit la plus longue. Puis les jours rallongent et nous allons vers celle de Noël qui symboliquement est une nuit de lumière. Les étoiles ont une place importante dans cette période.

Le calendrier de l’Avent dans sa forme moderne et usuelle est un endroit où les enfants viennent chercher des petits présents.

Piotr Klemensiewicz propose un ensemble d’une douzaine de silhouettes (humaines ou animales) qui portent chacune un objet. Ceux-ci sont « offerts » au ciel pour se transformer dans les autres fenêtres en nouvelles constellations étoilées.

Il y a des nuits de plus en plus étoilées et lumineuses. Elles suivent le dessin des lunes et des étoiles des jours concernés. Wikipédia insiste dans ses explications à propos du calendrier de l’Avent sur le fait de faire patienter les enfants, de faire patienter les chrétiens.

Ce projet 2020 va tenter de faire patienter jusqu’au retour de la lumière.

BIOGRAPHIE

Piotr Klemensiewicz est reconnu pour son travail sur la couleur, qu’il considère comme « le principal vecteur du langage pictural ». Il crée une oeuvre singulière, autobiographique et intimiste, marquée par le mystère, dans laquelle il poursuit une recherche sur la transcription du paysage, à travers de nombreuses séries, parmi lesquelles Animaux, Arbres à boules, Réservoirs, Petites planètes, Architectures, Ciel en damier d’étoiles, etc. Les couleurs, dit-il, ont un langage visuel propre qui fait taire les mots.

Né à Marseille en 1956 de parents polonais, il étudie à l’école supérieure des beaux-arts de Marseille (actuelle ESADMM), dont il sort diplômé en 1979, et où il enseigne à partir de 1986. Il expose régulièrement en France et à l’étranger. Le centre d’art de Meymac lui a dédié une exposition personnelle en 1988. Il est représenté par la galerie Baudoin Lebon, Paris.

REALISATION

Les peintures sur papier originelles sont photographiées et adaptées puis imprimées sur bâche à la dimension des fenêtres, toutes différentes allant jusqu’à 1,25 m de large sur 2,30 m de haut. Elles sont ensuite rétro-éclairées. Une fenêtre par soir s’allume.

Ce projet est exceptionnel à plusieurs titres. Pionnier dans sa conception, monumental dans sa réalisation et participatif puisqu’il est réalisé depuis l’origine grâce à une souscription publique, réunissant des habitants de la commune de Meymac mais également de France et de l’étranger, des fidèles du Centre d’art, des associations, des entreprises et des collectivités publiques. La souscription est ouverte à toute personne désirant participer à ce projet exceptionnel.

Pour rendre l’opération plus symbolique un don équivaut à un « morceau de fenêtre ». Ainsi 25€ donnés correspondent à 1/10e de fenêtre, 50€ correspondent à 1/5e, 125€ à une demi fenêtre et 250€ à une fenêtre complète. Une participation d’un montant libre est également possible. (Tout don est déductible des impôts). Chaque jour le donateur reçoit par mail, l’image du jour.

DONATEURS 2020

Les associations, institutions et entreprises  :

AIMU – Association des amis du musée du Pays d’Ussel, Ussel ; Département de la Corrèze (service communication), Tulle ; Hôtel-Restaurant Le Limousin, Meymac ; Plomberie Philippe Dumas, Maussac ; Restaurant Chez Françoise, Meymac 

Les particuliers  :

Anne-Marie et Pierre Aubessard, Meymac ; Gizèle et Jean-Claude Barnabé, Riom ; Laurence et Pascal Barrier, Meymac ; Gisèle Bazetoux, Meymac ; Monique Bellegy, Limoges ; Philomène Benazech, Meymac ; Françoise Béziat, Ussel ; Christian Blanchet, Vaires-sur-Marne ; Monique Bonave-Champeil, Aurillac ; Annie et Jean-Pierre Bounie, Brive-la-Gaillarde ; Marianne Brausch, Luxembourg ; Josiane et Michel Bredeche, Saint Doulchard ; Michèle Brégeon, Meymac ; Jean-François Brégeon, Paris ; Evelyne et Pierre Brisseau, Brive-la-Gaillarde ; Philippe Brugère, Meymac ; Bernadette Chatenet de la Batie, Niort ; Marie-Hélène Chauquet, Meymac ; Danièle et Jean Chauvey, Brive-la-Gaillarde ; Pierre Chiesa, Ivry-sur-Seine ; Christine Clément, Paris ; Monique Couegnas, Vicq-sur-Breuilh ; Joëlle Crouzette-Clément, Paris ; Michel Dagot, Toulouse ; Martine Denis, Taverny ; Nathalie et Gilles Despeyroux, Égletons ; Elisabeth Dravet, Margerides ; Marie et Alain Duloum, Toulouse ; Marie-Christine et Bruno Dupuy-Robinet, Limoges ; Daniel Durieux, Meymac ; Michèle Escurat, Ussel ; Renaud Espert, Foulayronnes ; Monique et Noël Faintrenie, Davignac ; Marie-Line Farges, Chaveroche ; Geffré, Paris ; Chantal et Bernard Godet, Meymac ; Jean-Christophe Grossetête, Valiergues ; Anne Guerrand, Amiens ; Marie-Christine et Bernard Guibert, Auxerre ; Thérèse et Michel Haudrechy, Plaisir ; Myette Hébrant, Fontenay-aux-Roses ; Martine Jean, Meymac ; Catherine et Michel Kiener, Limoges ; Françoise Lamouroux, Soturac ; Marie-Claude Léger, Asnières-sur-Seine ; Astrid Léonard, Égletons ; Dominique et François Liébert, Meymac ; Catherine Martin-Douat, Meymac ; Huguette Mavier, Meymac ; Marc Mazaleyrat, Meymac ; Colette et Jacques Mazières, Brive-la-Gaillarde ; Claire et Paul Meyrignac, Brive-la-Gaillarde ; Marie-Claire Mitout, Tassin-la-Demi-Lune ; Marinette Moll, Albignac ; Patrick Monange, Brive-la-Gaillarde ; Sonia et Emmanuel Mondon, Lachapelle Saint Pierre ; Marie-Jeanne et Gervais Parel, Meymac ; Evelyne et Marcel Parinaud, Thiais ; Marie-Françoise et Michel Petit, Garches ; Lilith Pittman, Brive-la-Gaillarde ; Serge Pouxviel Valetas, Uruguay ; Catherine Raymond, Clermont-Ferrand ; Françoise et Claude Roucard, Cavagnac ; Lionel Rousset, Meymac ; Anne-Marie Salinié et Philippe Evrard, Gaillan-en-Médoc ; Maryse et Jean-Pierre Saugeras, Meymac ; Marie-Françoise Signoret, Meymac ; Martine Ternon, Meymac ; Eric Texier, Vaïssac ; Catherine et Gérard Valade, Ussel ; Véronique et Bernard Valade, Liginiac ; Odile Valette, Limoges ; Jeannine Valtin, Vichy ; Geneviève et André Vergne, Paris ; Philippe Vergne, Porto.

Une sélection de peintures de l’artiste est également visible à l’intérieur du Centre d’art, du 15 décembre 2020 au 31 janvier 2021.

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