Delphine Coindet est invitée à imaginer une installation évolutive associée aux trois phases de la programmation et présentée dans la salle voûtée du Centre.

Un des enjeux de ce travail est d'intégrer les outils propres aux nouvelles technologies afin d'interroger une méthode,  par exemple en utilisant de plus en plus l'image numérique pour la conception d'une sculpture ou sa médiatisation.

À travers les problématiques formelles de la sculpture, il s'agit d'étudier les coïncidences d'un imaginaire incarné par des données informatiques ( modélisation, images de synthèse), avec une réalité tangible (objets fabriqués). Aussi, dans la forme même des objets, on retrouve des principes propres à l'informatique tels que la série (duplication), l'échantillonnage, la schématisation ou les changements d'échelle.

Pendant une année, à l'abbaye Saint-André, l'intervention de Delphine Coindet se manifestera en trois moments nommés : scientifique, mécanique et synthétique.

L'idée est de mettre en scène un processus de recherche par l'intermédiaire d'une maquette praticable, modulable et finalement démonté pour nous livrer l'ensemble des gestes, images et objets qui auront contribué à son élaboration.

Rendre effective la transformation d'une forme, en l'occurrence une architecture qui devient paysage.

Le spectateur fait automatiquement partie de l'oeuvre en la traversant. Il génère, par sa présence, des liens entre des dimensions, des rapports entre des formes et donne une matérialité à ce qui aurait pu ressembler à un simple décor.