Mohammed El Baz

Bricoler l'incurable

Du 27 février au 25 juin 2000

visuel

Monographie

"Le passage des frontières, et cette émotion qu'il me cause, devait me permettre d'appréhender directement l'essence de la nation où j'entrais.Je pénétrais moins dans un pays qu'à l'intérieur d'une image." Cette phrase de Jean Genet que s'est approprié Mohamed el Baz comporte les mots frontière, passage, image qui peuvent servir de repères pour parcourir son oeuvre.

 

"Bricoler l'incurable" est le titre générique qu'il a choisi. Tel un archéologue du vivant, il rassemble, tire, organise des empreintes du temps, des formes, des objets, des images du monde qui nous entoure et puise dans ce répertoire de "restes artistiques" pour en activer les différentes étapes.
 

En regardant une installation puis une autre, on remarque que la frontière n'est pas marquée et qu'un détail peut se prolonger dans un autre et le nourrir, les choses n'étant pas définies une fois pour toutes. Au départ, bien souvent, une contrainte économique l'oblige à réutiliser des éléments, des matériaux déjà employés pour ue autre installation. Une nécessité pratique aussi, puisuqe caque installation est conçue en fonction d"un lieu précis et que pour otutes réactualisation, il modifie le détail et lui adjoint de nouveaux éléments. Le temps ne se droule pas de façon linéaire. Chaque oeuvre se nourrissant de l'autre, le présent est relié au passé et annonce le développement futur.