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Oh quel beau déni que le débit de l’eau !
du samedi  7 mars 2009 au 19 juin 2009.
Diaporama
ARTISTES :  ARDOUVIN Pierre ; BARCLAY Per ; BATHO John ; BELLISSEN Jean ; BLAZY Michel ; DINAHET Marcel ; GOUJON Camille ; HENNO Laura ; LAFON Nicolas ; MALPHETTES Pierre ; PEYRONNET Cédric ; RUIZ Jean Paul ; PFAHL John ; PONS Philippe ; RAGUENES Loïc ; RAMETTE Philippe ; SAUSSIER Gilles ; SIGHICELLI Elisa ; TOULEMONDE Muriel ; LIEVRE Pascal ; DUBOSC Sophie ; LEFEBVRE David ; VAN DEN BAN Hans

Les rapports entre l’eau et l’art commencent sans doute avec la tentative périlleuse de Narcisse, de s’approprier le pouvoir des images et donc celui du regard, contre la volonté des dieux, en le volant à cette eau génitrice.

L’eau vive des sources, des fontaines et des rivières, celle mystérieuse des étangs et des lacs, ou celle inquiétante et fascinante de la mer, furent longtemps le prétexte ou bien la composante, à l’allure apaisée ou aux accents dramatiques, de paysages culturellement organisés ou d’illustrations d’histoires mythiques.

À cette vision presque décorative d’une eau comparse ou repoussoir, les artistes contemporains, observateurs navrés de la disparition de « l’idée de nature », privilégient sur un mode souvent amusé voire ironique, le rapport à priori pragmatique, matériel, largement utilitaire et physique, d’une eau domestique, maîtrisée, asservie. Une eau qui circule où on lui dit d’aller, dans des canalisations parfois retorses, enfermée dans des bouteilles, substituts portatifs et ridicules des sources, accumulée dans des aquariums ou des piscines : maquettes réduites de la mer, dont les installations, jouant un rôle social de miroir, flattent le narcissisme de leurs propriétaires.

Ceci n’évacuant pas les dimensions magiques que l’on retrouve dans des oeuvres qui associent sur le mode des curiosités, le scientifique au poétique, mettant en scène l’absolue plasticité du liquide, ou à ses transformations étonnantes sous l’effet des transitions de phase. Moins d’Ophélie, plus de nageurs ou de bricoleurs, qui ne font pas oublier, que sur l’autre versant de cette dimension pratique, l’eau, devenue un produit stratégique et rare, a perdu de son image conviviale, pour alimenter les inégalités et les rapports conflictuels.

Cette exposition est organisée dans le cadre du festival "Les Printemps de Haute-Corrèze", ayant pour thème cette année L’eau.

Dossier de presse