Nous sommes toujours de quelque part. Venant de lieux façonnés, réceptacles, abris ou frontières, actifs ou désertés, ces lieux nous imprègnent de leur harmonie ou de leur faille, nous orientent ou nous perdent. Mémoires inscrites, contraintes installées, ruptures, failles et faillites. Les lieux interagissent sur l’individu dont ils indexent les mythologies personnelles. Sur le plan collectif, ils visualisent et sédimentent les fonctionnements, les mythes, le pouvoir et l’histoire.
Les lieux vivent sur un temps différent, occasionnant des décalages ou ménageant des passerelles. C’est toute la complexité de ces rapports dans notre société distendue, entre mémoire et mobilité, que l’exposition explore au travers des oeuvres d’une vingtaine d’artistes, majoritairement des photographes, des peintres et des vidéastes.