Le Centre d’art propose à Martin Kasper et à Ben Hübsch d’exposer le travail qu’ils ont réalisé en commun lors de leur résidence à Chamalot en septembre 2014.

Le public aura découvert le travail et la technique de Martin Kasper à Meymac pendant l’hiver dernier, puisque c’est lui qui a réalisé le Calendrier de l’Avent 2013 elors de l’exposition personnelle qui lui était dédiée. Pour Ben Hübsch, cette exposition sera sa première à Meymac.

L’EXPOSITION

Ben Hübsch et Martin Kasper ont décidé que leur passage à Chamalot-Résidence d’artistes serait l’occasion d’expérimenter un travail commun.

Une rencontre étonnante entre deux peintres aux pratiques diamétralement opposées, et qui ont précisément su faire de cet antagonisme l’enjeu d’une vraie problématique : parce que leurs œuvres à quatre mains concourent à ne justement pas chercher à résoudre l’écart qui les distingue, mais à y trouver ce lieu dans lequel, en regard, le propos de chacun peut se réaffirmer.

Résultat, des peintures composées – comme on le dit de ces mots faisant sens par juxtaposition de deux termes dont l’enchaînement déborde leur simple somme.

Ben Hübsch et Martin Kasper exploitent leurs dissimilitudes, s’appliquant à imbriquer, à entremêler les choses, en soulignant les interférences que provoque inévitablement le rapprochement de deux recherches picturales aussi radicalement dissemblables, au lieu de les gommer ou de les lisser.

C’est grâce à cela que le dialogue opère, dans l’entre-deux, dans cet espace où la perception des contraires trouve à s’exprimer : le figuratif et l’abstrait, les tons plus sourds de la tempera et les fortes charges colorées de l’acrylique, la perspective linéaire toute en nuances atmosphériques traduites dans une facture sensible contre le déploiement moderniste de l’espace-couleur excluant tout geste, toute référence tactile.

Marion Delage de Luget

TECHNIQUE

Le travail de Ben Hübsch trouve sa source dans l’ornement. Ses bandes ou ses irisations de couleurs vives créent sur la toile des vibrations spatiales, toniques ou graves qui peuvent englober, dans certains de ses travaux, tout une architecture. Il travaille à l’acrylique ou à l’huile.

Martin Kasper, quand à lui, utilise la technique de la peinture a tempera (où le liant est du jaune d’oeuf). Il peint des intérieurs de bâtiments publiques ou semi publiques monumentaux, modernistes, désertés, dont il souligne la dimension architecturale. Depuis 2013 et le calendrier de l’Avent il a également renoué avec l’art du portrait.

Plus d’infos :

- www.martinkasper.net

- www.benhuebsch.de

- www.chamalot-residart.fr